Des lettres qui pleuvent...


Des branches à l'eau

 
Nous ne sommes que si peu
si peu de ce que nous aurions dû.
Il est peu ou loin,
peut-être ailleurs
ce que nous étions,
qu'en savons-nous.

Il est temps,
il est peu,
il est tant,
il est peu de temps
où le tant
est si important.

Si nos histoires ont des pieds
c'est qu'elles ont appris à marcher
bien avant nous,
bien mieux que nous
et si nous nous les racontons
c'est bien pour cela.

Qu'il brillait cet instant
où nous nous aimions
et nous conservons sa lueur
et la cachons
à chaque coup de vent.

Parce qu'un bateau pris en pleine mer
regarde au loin
et tangue dans ses prières pour revenir
au port d'attache.

Nous y sommes
une fois de plus
à l'heure des grands voyages,
tant d'îles inconnues
et d'erreurs à inscrire à la boussole
mais toujours au loin
l'arbrequarelle,
la terre de nos histoires.


* L'arbrequarelle est un mot
qui devrait exister !






 

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