L'étagère Ikéa

Des lettres qui pleuvent...


La tête ailleur

Nos pas nés sur l'absence
dans ce vide bien trop creux
Si ici résonne d'eux
c'est qu'il se nourrit d'hier
Alors mes yeux s'éteignent
baladent mes souvenirs
Mais j'ai tant à retenir
nos soleils et nos plages
nos rues "trois heures du mat"

J'ai cru qu'on pourrait voler

Comme des êtres légers
en soufflant de l'air sur terre
Comme des enfants vengés
en soufflant de l'air en l'air








* Photo perso d'une toile de Seth "Evasion"- juin 2013




Les yeux clos

 
Mes paupières tombent,
un peu comme je respire
j'entends les vagues.
Tout me revient
et puis s'éteint.

En plein soleil
plus rien n'est là.



 


Aniane

 
C'est une saison
qui ressemble à un pays
où les fleurs parlent
aux oiseaux
et nos ombres
se balancent
sur une terre
que l'on pensait coulée

Sentir le vent
mourir sur ta joue
se perdre
puis se retrouver
et se poser
dos à dos au rocher
au plus bleu
de ce que nous avons été

"Fermer les yeux et respirer cet instant"



 

À l'horizon plus rien ne tient


Parce que le ciel est noir
à l'ombre de nos maisons
et qu'il suffit d'une chanson
pour faire couler le soir

Sur l'horizon tout glisse
comme il savait

Et moi je n'ai pas su
ou bien trop vite
d'un coup au coeur

Sur l'horizon trop lisse
comme il pensait

Je ne t'ai pas vu
au fil des jours
pendre mes ciels

sur l'horizon trop lisse
comme tu chantais

Et tout ici a changé
la peur du soir
a disparu

Sur l'horizon tout glisse
comme tu disais

et tout ici a basculé
des rêves-à-ciel
s'y sont ancrés

Parce que le ciel est noir
à l'ombre de nos maisons
et qu'il suffit d'une chanson
pour nous bercer d'espoirs







* Photo perso