Des lettres qui pleuvent...


Je ne suis qu'une lettre minuscule

C'est le moment où il faudrait tout détruire, je le reconnais, il prend vie au fil des jours d'avant l'instant. Des envies de taper dans les murs pour des broutilles, des cris pour rien.

Jusqu'au jour où il faut tout casser mais il n'arrivera pas. Il me faut ravaler mes mots, mes poings, ma rage et faire taire mes yeux noirs. Il ne faut pas regarder derrière, ne pas le laisser gagner encore une fois.

La bataille est longue
et cette guerre interminable.

Il suffirait de réussir à croire, même un instant, que je suis à ta hauteur et non pas ce minuscule grain de poussière insignifiant qu'on traque au balais. Mais je me sens traquée depuis tant d'années, que je ne trouve plus que des placards pour me dissimuler.

L'horizon se dessine nettement mais je suis devenue partisante du floue. Les traits, les routes, tous ces chemins qui semblent savoir pour moi, ce que je me refuse. Ce tableau, devant moi, avec moi. Pourquoi ces contours, que j'avais pourtant tracés, lorsqu'ils deviennent enfin précis, me font penser que ça ne serait pas pour moi.

Il est des combats intérieurs,
ceux qu'un je mène seul.


Aucun commentaire: