Des lettres qui pleuvent...


Noyau fatigué

autour de moi les corps sont en ébullitions
ils semblent être à leur place
ils font des enfants
ils accouchent de maison sur 30 ans
il semble qu'ils n'existent qu'au pluriel
comme si renier son singulier
était la base saine d'eux

autour de moi tout bouge
et je reste plantée là
à pleurer vos vies heureuses
j'observe ce que je ne veux pas
mais je perds un peu plus chaque jour
et pourtant je crois que je me construis
en marge encore une fois

la seule chose qui me rassure
c'est que sur ce trottoir
j'en ai vu d'autres
l'hiver ça tient chaud

y en a qui court après la différence
d'autres voudraient qu'elle s'incline
le temps de reprendre un peu d'air

1 commentaire:

la saucisse happyday a dit…

je suis contre tous types de shéma préétabli de la "bonne" vie à vivre
j'ai des enfants et ça ne m'empêche pas de continuer à faire ma débile,c'est épanouissant mais j'ai besoin aussi de ME retrouver,après ce n'est pas non plus indispensable de faire des mômes!le principal c'est de trouver son p'tit bonheur et de le garder le plus longtemps possible
ce texte c'est un peu comme la terrible introspection des jours d'anniversaire,des jours où on se dit 1 an dans la tronche,alors ma vie où en est-on?et où veux-tu m'emmener?
moi je te dessine du bout de mes p'tits doigts potelés un grand soleil d'hiver où y fait bon de s'y chauffer le coeur
bisous (et dsl pour les blablas..!!!)