Des lettres qui pleuvent...


Ses boucles étaient anglaises

Rester sur le parvis...

Là où je n'aurais jamais cru être
des années auparavant.
Comme les choses, les lieux
changent.

Nous.

Je me souviens de nous petites,
des nuits à se cacher sous la couette
lorsque l'ombre du vieux chêne s'agitait au dessus du velux.
De ta peur impossible à calmer
et pourtant.

La première fois qu'on a planté la toile de tente dans le jardin,
tu as voulu rentrer en pleine nuit,
encore ta peur panique de l'inconnu.
Cette fois j'ai gagné,
tu as dormi comme une marmotte
jusqu'à ce que le jour se lève.

Au matin tu m'as dis que tu resterai
et que je partirai
avec une certitude que je ne te connaissais pas

Je ne t'ai jamais cru,
jusqu'à ce que l'instant arrive,
sans qu'il n'ait réellement été annoncé.

Comme nos soirées simples me manquent ici
nos éclats de rire sans un échange de mot.
Mais tu avais raison
j'ai une vie à construire,
d'autres monuments à contempler,
d'autres rues à découvrir,
d'autres gens qui viendront
rejoindre les perles du collier.

J'ai eu une soeur,
sans qu'elle m'ait été donné par ma mère.

Mon opposé en tout point.

Toujours calme et posée pour prendre les décisions,
jamais un de tes mots n'a volé au dessus d'un autre.

Tu étais celle qui ferait des enfants
et qui le savait depuis longtemps.
Celle qui ferait sa vie
sans se poser de question

Je ne t'ai dis qu'une fois
à quel point j'étais fière de toi.

Je me suis promis de te le dire plus souvent.

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