Les balançoires, les jupes qui tournent, les grillons, les têtards et la chasse aux papillons font partis de tous ces mots abandonnés à l'enfance.
Je me souviens de vendredi dernier. On était assise en terrasse prèsd'un coin d'herbe avec Emilie. J'ai entendu un grillon et spontanément,je me suis levée à la recherche d'une brindille. Je pense que tous, excepté Emilie ont du me prendre pour une cinglée.
Le plus surprenant et ce qui m'a fait le plus mal, c'est qu'Emilie avait l'air gênée. J'ai presque pleuré sur cette découverte. Je pensais la connaître, assez pour me dire qu'elle n'abandonnerait jamais des instants fragiles comme celui-ci.
Je me suis trompée, les gens changent, même ceux qu'ont tente de préserver. Il suffit d'une saison sans neige, d'une rencontre. Oui, il suffit parfois d'un poing qui frappe à la porte bleue.
Je sais les cachettes à grillons et les marres à têtards. Quand le poing tapera moins fort, peut être dans longtemps, je sais déjà quel cadeau offrir à Emilie. Une main contre la vitre, l'odeur du chocolat chaud, une jupe à volant et une balade dans les champs.
2 commentaires:
il est dur ce texte sous ses airs légers...bah oui que veux-tu...les gens changent et n'aèrent pas toujours le ciel dans le même vent...c'est comme ça,c'est amer,un peu triste aussi mais on y peut rien.
de nos jours la fantaisie se perd
bisous bonbon
(contente de te relire après ce mois d'absence)
et si on sert fort la fantaisie qu'on a dans ses petites mains
on pourra peut être en garder
pour ceux qu'en ont plus...
C'est jamais vraiment léger chez moi
ou trop rare en tout cas
te fais des bisous
pas trop gris ce soir
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