C'était elle ou finalement pas grand chose, comme peuvent se retrouver la normalité et la poésie coincées là, entre deux mèches prises au vent. Elle fait partie de celles que tu vois tous les jours. T'aurais un sourire en croisant son regard pétillant. Tu la trouverais sans doute jolie, certainement pour les mauvaises raisons d'ailleurs.
Il y a beaucoup de mauvaises raisons qui circulent en ce monde, il paraît que la raison est utile alors c'est mieux d'en avoir plusieurs quand au singulier elle vous échappe.
Moi j'aime bien juste la mer et la plage avec elle. Ces moments de silence que la ville nous refuse. Parce que le silence se doit d'arrêter le temps dans l'esprit de ceux qui courent. Le silence verbal, le silence des mouvements n’existe qu’ici.
Ces soirs de baignades, ces soirs seules au monde, le silence est un ami. Bien sûr on parle, évidemment. On va s'asseoir sur un rocher, regarder la mer qui nous fait son spectacle et le soleil qui lui court après. Et parfois le silence nous tient compagnie la tête dans le ciel.
Je crois qu'on crie souvent aussi, comme si personne ne pouvait nous entendre, sauf le monde en personne. C'est incroyable de se sentir si petites au milieu de grains de sable pourtant microscopiques.
"Je sais qu'Emilie et moi on se ressemble."
On sait pas bien ce qu'on fait là, pourquoi on y est. On avance tout simplement un peu comme sur nos soirs de plage. On fait tout ce que les autres doivent faire aussi en essayant de se convaincre qu'on les fait mieux.
On détruit le monde en tapant dans des châteaux de sable et on les reconstruit, un peu mieux, du moins on veut y croire.
On parle de son chat "Plume" qu'elle aimait et qu'une voiture a rencontré. On parle des départs, les prévisibles, les voulus et pour beaucoup trop, ceux qu'on a pas vu venir. Parce qu'on est jeune, rien ne devrait nous arriver.
On boit aussi, c'est pas très intelligent de boire avant d'aller se baigner mais si tu savais comme c'est bon la vodka salée, la vodka au coucher de soleil. Ces goûts n'existent pas dans les magasins.
J'aime bien jouer avec ses boucles pendant qu'elle insulte un oiseau qui ne devrait pas passer par là. Elle a toujours eu peur des oiseaux, ça vient pas du film, je lui ai déjà demandé.
Alors je m'amuse à tournicoter ses cheveux. Je faisais pareil petite avec les miens quand je m'endormais devant la télé. Oui, je le fais encore parfois. Elle fait partie des rares personnes qui connaissent ma douceur.
Je suis sûre qu'un jour Emilie sera heureuse, exactement comme elle essaie de s'en convaincre aujourd'hui. Pour certains ça se sent, c'est en eux. Ils s'égarent au début, pensent se perdre au tournant et se retrouvent sans même s'être réellement quittés.
On dit qu'on partira d'ici. On sait qu'on ment alors c'est pas vraiment un mensonge. Y a des tas de raisons de partir d'ici, mais presque par folie on le sait déjà.
Elles sont toutes mauvaises.
"Je sais qu'Emilie et moi on se ressemble."
Il y a beaucoup de mauvaises raisons qui circulent en ce monde, il paraît que la raison est utile alors c'est mieux d'en avoir plusieurs quand au singulier elle vous échappe.
Moi j'aime bien juste la mer et la plage avec elle. Ces moments de silence que la ville nous refuse. Parce que le silence se doit d'arrêter le temps dans l'esprit de ceux qui courent. Le silence verbal, le silence des mouvements n’existe qu’ici.
Ces soirs de baignades, ces soirs seules au monde, le silence est un ami. Bien sûr on parle, évidemment. On va s'asseoir sur un rocher, regarder la mer qui nous fait son spectacle et le soleil qui lui court après. Et parfois le silence nous tient compagnie la tête dans le ciel.
Je crois qu'on crie souvent aussi, comme si personne ne pouvait nous entendre, sauf le monde en personne. C'est incroyable de se sentir si petites au milieu de grains de sable pourtant microscopiques.
"Je sais qu'Emilie et moi on se ressemble."
On sait pas bien ce qu'on fait là, pourquoi on y est. On avance tout simplement un peu comme sur nos soirs de plage. On fait tout ce que les autres doivent faire aussi en essayant de se convaincre qu'on les fait mieux.
On détruit le monde en tapant dans des châteaux de sable et on les reconstruit, un peu mieux, du moins on veut y croire.
On parle de son chat "Plume" qu'elle aimait et qu'une voiture a rencontré. On parle des départs, les prévisibles, les voulus et pour beaucoup trop, ceux qu'on a pas vu venir. Parce qu'on est jeune, rien ne devrait nous arriver.
On boit aussi, c'est pas très intelligent de boire avant d'aller se baigner mais si tu savais comme c'est bon la vodka salée, la vodka au coucher de soleil. Ces goûts n'existent pas dans les magasins.
J'aime bien jouer avec ses boucles pendant qu'elle insulte un oiseau qui ne devrait pas passer par là. Elle a toujours eu peur des oiseaux, ça vient pas du film, je lui ai déjà demandé.
Alors je m'amuse à tournicoter ses cheveux. Je faisais pareil petite avec les miens quand je m'endormais devant la télé. Oui, je le fais encore parfois. Elle fait partie des rares personnes qui connaissent ma douceur.
Je suis sûre qu'un jour Emilie sera heureuse, exactement comme elle essaie de s'en convaincre aujourd'hui. Pour certains ça se sent, c'est en eux. Ils s'égarent au début, pensent se perdre au tournant et se retrouvent sans même s'être réellement quittés.
On dit qu'on partira d'ici. On sait qu'on ment alors c'est pas vraiment un mensonge. Y a des tas de raisons de partir d'ici, mais presque par folie on le sait déjà.
Elles sont toutes mauvaises.
"Je sais qu'Emilie et moi on se ressemble."
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