Des lettres qui pleuvent...


Eveil

sur le muret tissé de pierres bleues
des plumes voltigent
blanches
neige de peau
l'hiver est léger
quand l'air s'y invite

il y a longtemps des oiseaux vivaient ici
ils se sont envolés vers l'été
ce ciel chantilly
cette masse qui aurait pu engloutir le monde hier
le porte à présent

le ruisseau un peu plus loin
baigne l'innocence
sans doute
pour quelque temps encore

il y aurait pu avoir une plage dans ce paysage
mais mon sable glisse entre tes doigts
la mer à pris tes yeux en otage
la plage est ici
elle me tient la main
j'entends les vagues d'un coeur

lila

ton coeur m'est et restera lila
ses mains qui bercent le mien
à coup de pétales

un cerisier japonais aura toujours
sa place enraciné a mes plages
j'aurai pu graver quelques mots
sans importance
peut-être
sur la douceur de cette écorce
mais je préfère les dire aujourd'hui

sans doute apprendra-t'il à les graver
par lui-même
les pétales sont tombés il y a peu
l'arbre est nu
il est encore plus beau sans ses remparts
tu es nu sans ta robe
certain dirait laid

tu es nu
nu
et tu ne m'as jamais été aussi beau
qu'aujourd'hui

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un superbe texte, nostalgique et bien écrit, bravo

http://www.mespoemes.net/rejane