sur le muret tissé de pierres bleues
des plumes voltigent
blanches
neige de peau
l'hiver est léger
quand l'air s'y invite
il y a longtemps des oiseaux vivaient ici
ils se sont envolés vers l'été
ce ciel chantilly
cette masse qui aurait pu engloutir le monde hier
le porte à présent
le ruisseau un peu plus loin
baigne l'innocence
sans doute
pour quelque temps encore
il y aurait pu avoir une plage dans ce paysage
mais mon sable glisse entre tes doigts
la mer à pris tes yeux en otage
la plage est ici
elle me tient la main
j'entends les vagues d'un coeur
lila
ton coeur m'est et restera lila
ses mains qui bercent le mien
à coup de pétales
un cerisier japonais aura toujours
sa place enraciné a mes plages
j'aurai pu graver quelques mots
sans importance
peut-être
sur la douceur de cette écorce
mais je préfère les dire aujourd'hui
sans doute apprendra-t'il à les graver
par lui-même
les pétales sont tombés il y a peu
l'arbre est nu
il est encore plus beau sans ses remparts
tu es nu sans ta robe
certain dirait laid
tu es nu
nu
et tu ne m'as jamais été aussi beau
qu'aujourd'hui
Eveil
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1 commentaire:
Un superbe texte, nostalgique et bien écrit, bravo
http://www.mespoemes.net/rejane
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