Des lettres qui pleuvent...


La place de l'autre (avec Julien)

Comme on déconne, comme on déraille
à croire qu'on ne sera jamais plus d'eux
et c'est ici que l'on revient,
au trait du gris
plein de nos poings.

On s'en remet à vos mémoires
entre vos rires et vos dessins,
et que colore nos champs d'histoires
à la craie miel ou beige ou blanche,
ou même en noir
à vous je m'offre.

Comme on renaît, comme on en rit
du bout du coeur au bord des mains
et c'est ici que l'on revit,
au creux du bleu
plein de nos grains.

On ose en voir, des pieds, des reins,
des gueules de feu ou l'on s'étreint.
Me direz-vous la voie câline
j'y crois j'y cours
j'y meurs en vie,
en vrai, en film.

Comme on en perd, comme on s'y trouve
sur ces chemins signés à l'abandon
et c'est ici qu'on se consume,
au coin d'un peu
plein de nos riens.

Encore à terre en creux de corps,
c'est un drap d'herbe qui nous dévore.
Pourquoi pour qui
sans un retour,
sang et demi
n'a fait qu'un tour.

Comme on en veut, comme on en vit
sur ces pavés d'hiver cascade d'été
et c'est ici que l'on se pose,
au fil de l'eau
plein de nos liens.

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