A Mme B.

Il est bientôt l'heure pour moi de retourner à l'école. Cette lettre est pour vous, car vous n'y êtes sans doute pas totalement étrangère.

J'ai découvert votre personnalité, attachante et vive bien avant votre parcours. Vous m'avez émue dans votre simplicité et votre envie encore présente de partager. Vous m'avez donné envie de plus. Plus de connaissance, plus d'action, plus de vie. Nous ne sommes pas tous capable d'aller aussi loin, mais nous nous devons au moins d'essayer. Donner le meilleurs même si nous recevons peu en retour.

Vous avez également changer ma vision sur le monde politique. Il y a bel et bien des humains qui sont là pour les humains. Je reste cependant encore persuadée qu'ils sont rares à accéder au pouvoir, du moins là où la parole peut se décliner en acte, certainement plus aujourd'hui qu'hier.

J'ai fini votre livre sur Simone Signoret il y a peu de temps. C'était votre cadeau pour mon départ, "parce qu'il y a de la politique mais que c'est le seul que j'ai écris sur une personnalité du cinéma", m'avez vous dis en me l'offrant. Puis j'ai relu le petit mot en deuxième page :

"Pour fanny,
en souvenir de quelques échanges
sur les bons vins, le cinéma
et les promenades à Paris,
avec mes amitiés,
H.B"

Il suffit de "quelques" parfois pour se rendre compte que l'on a rencontré une personne que l'on ne risque pas d'oublier. Une personne qui aura changé notre vision des choses.

A mon tour aujourd'hui de vous écrire ceci :

"Merci à vous de m'avoir redonné l'envie de croire en moi et en quelques autres. Merci de ces instants fugaces échangés autour d'un film qui nous avait marqué ou à découvrir. Merci de votre regard si tendre et de votre avis toujours très percutant. Merci d'être en toute simplicité, une grande dame à mes yeux."