Des lettres qui pleuvent...


averse

Il y a des soirs où l'envie d'écrire est plus forte, je me dis que la pluie n'y est pas pour rien. Cette mélancolie qu'elle déverse à grosses gouttes semble tomber sur moi quelque soit l'endroit où je me trouve. C'est maintenant que tout me manque, les vagues, le port, le pont, les gens.

On me creuse le ventre avec un râteau bien trop large.
Je me noie dans un verre d'eau trop petit.
L'impression de suffoquer.

Ces corps qui courent et semblent sortir de nulle part me font sourire puis m'attriste. Ces trottoirs en surcharge humaine étrangère réveillent des angoisses qui n'existaient pas. J'ai toujours besoin de me sentir chez moi à l'extérieur.

La ville doit être en moi ou je ne suis pas.

Je sais le double tranchant des mots ces soirs d'orage. Comme ils peuvent venir vous enlacer, vous embrasser et puis vous p(r)endre au cou.

J'attends la fin de l'averse et puis comme il le dit si bien, putain vous m'aurez plus.

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