Des lettres qui pleuvent...


Les trains sont des voleurs

Il n'y a pas de routine entre nous. Y en a tant qui la craignent mais toi et moi pas le temps. Pas le temps de nous habituer aux habitudes. J'en voudrais juste un peu pour la voir pointer le bout de son nez par la fenêtre.

Les murs respirent de nouveau la couleur.

Ton odeur dans l'appartement, je l'attendais depuis des semaines. Ton parfum, tes lunettes posées sur le coin de la table basse, ton portefeuille que tu perds toutes les cinq minutes dans même pas trente mètres carrés.

Décision contre le sablier du départ.

J'oublie de penser aux jours qui vont passer trop vite. Je prends le maintenant un point c'est tout. J'aurais voulu des vacances à la mer. J'aurai les vagues dans tes yeux et c'est déjà comme un brin de repos

Le train d'insomnie arrive avant ton départ.

Je guette ton sommeil et je sais déjà que je ne trouverai pas le mien. Tu sembles si paisible, moi je tourne, vire, cherche ma place. Elle est auprès de toi c'est une évidence. Comment faire alors ce soir quand tu me quitteras pour là-bas.

Il est presque l'heure d'attendre des rails et des rails de semaines.




"Les personnes accompagnant les voyageurs
ne sont pas autorisées à monter à bord"



[Les trains sont des voleurs
quand les destinations s'inversent.]

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