Des lettres qui pleuvent...


Te souviendras-tu

Te souviens-tu de Berlin
De nos tremblements à frôler ses pavés
De ces instants flocons que l’Allemagne nous envie
A effleurer l’éphémère comme on trompe la nuit

Te souviens-tu de nos pointes d’insomnie
De ta voix fondue au béton
Du reflet sombre de nos rires
De l'écho de ton souffle

Quand il murmurait…

L’âme d’une boite à musique
Qui ne crachait que de fausses notes
Parsemées d'illusoire harmonie
Quand nos accords étaient ennemis

Tes mains caressaient-elles son mur
Lorsque tes yeux amoureux
Quelques années après l’éveil
Vibraient sous les cordes de Rostropovitch

Quand il murmurait : "libre…"

Te souviendras-tu
A présent que nos pas font trop de bruit
Qu’on peut tromper le jour mais pas la vie
Te souviendras-tu…

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